BILAN NBA (partie 2)

La saison régulière 2022-2023 vient de s'achever avec son lot de surprise et de rebondissements avec des équipes qui ont surperformées, d'autres qui se sont montrées à la hauteur des attentes placées en elles en début de saison et enfin certaines qui ont sous-performées et qui vont devoir redoubler d'efforts dès maintenant pour pouvoir revenir en forme l'an prochain. 

Sans plus tarder, commençons l'analyse de cette saison régulière NBA en commençant dans les bas fonds de la conférence Est avec respectivement les Detroit Pistons et les Charlotte Hornets qui finirent la saison en 15e et 14e place avec un bilan de 17V-65D pour les hommes du Michigan et 27V-55D pour les Hornets. On s'attendait à ce que ces équipes "tankent" cette saison et elles n'ont pas déçu. Tout cela est fait dans le but d'accomplir un objectif précis : avoir le maximum de chance pour obtenir le 1er choix de draft et ainsi enrôler le prospect que l'on qualifie de "licorne" Victor Wembenyama. Pour eux, le jeune joueur français représente peut-être la seule chance de côtoyer les sommets avant un long moment. En effet, en se reposant que sur les choix effectués lors des différentes drafts, ces derniers doivent aussi consacrer du temps pour que les jeunes se développent et atteignent leur potentiel maximal et ainsi rentabiliser l'investissement fait sur eux les années précédentes. Tout ça pour dire que les Hornets et les Pistons ne seront pas parmi les contender au titre NBA avant un bout de temps.

Dans le même temps, nous pouvons nous attarder sur leurs homologues de la conférence Ouest qui sont les Houston Rockets qui ont un bilan de 22V-60D et les San Antonio Spurs qui ont aussi un bilan de 22V-60D. Pas besoin de s'étaler sur leurs sujets puisqu'il a été évoqué plutôt avec les cas des Pistons et des Hornets, mais pour résumer on pourrait dire cela : ils tankent afin d'avoir le plus de chances d'obtenir le 1er choix de draft 2023 afin de recruter Wemby. Cependant une nuance est à apporter ici. En effet pour les Pistons et les Rockets un changement de coach est nécessaire puisque Stephen Silas et Dwane Casey se sont fait remercier à l''issue du dernier match de la saison régulière. Tout peux changer avec la venue d'un nouveau coach dans une franchise (regardez les Raptors 2019). Pour ces quatre équipes, la prochaine loterie va s'annoncer cruciale pour les années à venir et peut-être à l'instar des Knicks en 85, des Rockets en 84 ou des Lakers en 79, l'histoire d'une franchise prendra un virage à 180° pour ainsi être prêt à viser le titre de façon régulière.

Ensuite, viennent le tour des équipes qui ont finit à la 13e et 12e place à savoir : les Portland Trailblazers ainsi que le Utah Jazz à l'Ouest et le Orlando Magic ainsi que les Washington Wizards à l'Est.  Chacune de ces quatre équipes ont commencé la saison dans un contexte différent. Tout d'abord le Jazz qui après les trades Rudy Gobert et Donovan Mitchell se sont retrouvés avec plusieurs "roles players" et plusieurs pick de draft pour l'avenir. La question du "tank" s'est posée mais a été vite balayée par les performances d'un Markkanen éclatant (il a finit par être All-Star) et d'un Colin Sexton correct et qui a montré qu'il pouvait être un meneur/ arrière solide en NBA et au sein d'une équipe qui a des ambitions. Malheureusement pour la franchise de Salt Lake City, les blessures ainsi que la montée en puissance des autres franchises au cours de la saison auront raison d'eux mais le fait qu'entre janvier et la fin février Utah était encore dans la course au Play-In est un signe positif pour l'avenir. Concernant maintenant le Magic, l'objectif est simple : profiter de cette saison pour développer son noyau de jeunes talents et construire une équipe solide autour de Paolo Banchero. Cependant, le début de saison n'est pas bon et malgré un bon mois de décembre, le Magic restera coltiné à cette 13e place. Mais il n'y a pas mort d'hommes. Lors de la loterie ils auront une chance de gratter une bonne position pour la prochaine draft et de pourquoi pas recruter un bon prospect capable de faire franchir un palier à la franchise de Disney. Pour les Wizards la donne est un peu différente. En effet, lors de la Free Agency 2023, les Wizards ont prolongé Bradley Beal avec un "max contract" (251 M$ sur 5 ans) ainsi qu'une clause de non transférabilité. En donnant une contrat max à Bradley Beal, Washington s'est tiré une balle dans le pied car ils n'ont plus de flexibilité pour renforcer les faiblesses de l'équipe. De plus, Kristaps Porzingis touche actuellement 33 millions de $ et Kyle risque de décliner son option joueur à l'issue de la saison et de devenir agent libre. L'avenir pourrait s'assombrir très vite du côté de la capitale si les dirigeants ne font pas le nécessaire cet été. Pour le cas de Portland, nous en avions déjà parlé lors de l'article précédent (n'hésitez pas le lire pour plus d'info) mais pour faire un résumer : les Blazers sont à un carrefour de leur histoire. Soit ils en finissent avec l'ère Damian Lillard et assument pleinement la voie de la reconstruction ou le front office se décide d'enfin entourer Damian Lillard avec des vrais lieutenants et faire un all-in pour jouer le titre l'an prochain ou dans deux ans.

Après, c'est au tour des équipes ayant finit à la porte du play-in (soit la 11e place) à savoir : les Indiana Pacers et les Dallas Mavericks. Commençons par la franchise d'Indianapolis qui, malgré la non qualification pour le play-in, a pu profiter de cette saison pour découvrir que son roster pullulait de talent à l'instar de Benedict Mathurin qui a réalisé une saison 2022-2023 plus que solide : 16,7 PTS; 4,1 RBDS et un peu moins de 2 PDS par matchs en tirant en moyenne à 44%. Avec un Miles Turner solide (18 PTS; 7,5 RBDS et 2,3 BLK en 29 MIN en moyenne) et une équipe plus solide en défense, cette équipe des Pacers pourraient créer la surprise. Bien sûr, passer de l'hypothèse à la réalité est une chose des plus compliqué et avec de bons choix, nous pensons que le front office peut proposer une équipe plus intéressante à Benedict que celle de cette saison.

Concernant l'autre coté des US, le Texas est en berne car aucune de ses équipes ne sera en présente pour les phases éliminatoires des play-offs. Ceci est due en partie à la méforme des Mavs sur la saison et surtout depuis le mois de Février et le trade Kyrie Irving à Dallas ce qui a contribué aux départs de Spencer Dinwiddie et de Dorian Finney-Smith aux Nets. Et si au début la collaboration se déroulait bien avec quatre succès de rang, très vite la situation va virer au cauchemar avec un bilan de 8V-15D les faisant passer de la 4çme place à l'Ouest au moment du trade à la 11e place. Ce trade a affaibli les Mavericks au lieu de les renforcer : ceci n'est pas dû qu'à la mauvaise connexion Irving-Doncic mais dans l'assemblement de l'équipe autour de Luka après le trade de Kyrie Irving. Ce qu'il faut constater dès le début, c'est la disparition de DFS du roster (envoyer vers Brooklyn) qui de part sa présence défensive et sa capacité à rentrer de gros tirs derrière l'arc nous montre aujourd'hui l'importance d'un tel joueur dans le collectif d'une franchise (ici les Mavs). Aussi, Spencer Dinwiddie complétait mieux le jeu de Luka et ce derniers avait une meilleure compréhension du jeu dit "offball" (autrement dit du jeu sans ballon). Après bien sûr que Kyrie Irving possède des qualités qu'ont ni DFS, ni Spencer Dinwiddie, mais le problème des Mavs aujourd'hui étant le secteur défensif, difficile aujourd'hui de donner raison à ce trade. Pour ce qui est de l'avenir, c'est peut-être l'équipe ayant tout à perdre : Kyrie était sur un contrat expirant cette saison, il pourrait devenir Agent Libre non restreint et signer ou il veut dès cette été et l'élimination de toute course pour les play-offs vient rendre ce scénario d'autant plus plausible. Cependant, la possibilité de voir partir Kyrie n'est pas la crainte n°1 des Mavs à l'heure actuelle : en effet, après avoir essayé d'atteindre les Finales NBA depuis 2019 et avoir buté lors des Finales de Conférences l'an passé, Luka Doncic pourrait sérieusement se poser la question de savoir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs (voire s'il y'a simplement de l'herbe ailleurs). Car au fur et à mesure que les années passent, il se retrouve de plus en plus seul et avec une équipe de moins en moins compétitive. Si Mark Cuban et le front office ne changent rien à très court terme, alors la franchise texane pourrait passer de candidat aux places de play-offs à prétendant sérieux aux 1er pick des Drafts futurs en un été.

Ainsi, après avoir parlé des équipes n'étant pas qualifiées pour les play-offs, passons à celles qui ont obtenu le droit de disputer le "Play-in Tournament" à savoir : le OKC Thunder, les New Orleans Pelicans, les Los Angeles Lakers et les Minnesota Timberwolves à l'Ouest ainsi que les Chicago Bulls, les Toronto Raptors, les Atlanta Hawks et le Miami Heat à l'Est.

Commençons par l'Ouest avec le Thunder qui a connu une saison régulière plutôt réussie malgré les nombreux jeunes talents qui composent le roster. En effet, plusieurs observateurs et journalistes listaient le Thunder parmi les équipes finissant dans les bas fonds de la Conférence Ouest et donc parmi les favoris pour obtenir une loterie favorable pour la Draft 2023 lors du début de saison. Forcé de constater que la donne à changer au cours de la saison car les jeunes d'Oklahoma City, porté par un Shai Gilgeous-Alexander des grands soirs, se sont imposés comme une équipe solide du milieu de tableau au sein d'une conférence Ouest relevée. Les joueurs et le coach ont réussi à tirer parti de la fin de saison pour grapiller des places et solidifier cette 10e position. Cependant, cette équipe d'OKC semble être dans le costume de l'outsider face à une équipe de New Orleans déterminée à arracher un spot pour les play-offs malgré l'absence de Zion. En effet, les Pelicans peuvent compter sur un défense solide (defensive rating de 112,5 soit le 6e meilleur de la Ligue) et le 9e meilleur total de points encaissés par matchs (112,5). Willie Green a su palier l'absence de Zion lors de la seconde partie de saison et des joueurs comme Brandon Ingram ou encore C.J McCollum ont su élever leur jeu quand il le fallait pour que l'équipe ne dégringole pas dans le classement. Mais les Pels' devront faire sans Zion qui ne reviendra pas avant la fin du Play-In pour sûr et sera peut-être absent pour le 1er Tour des Play-offs en cas de qualification. Passons par la Californie pour parler des Lakers qui ont effectué un véritable tour de force depuis les trades de Russell Westbrook et Patrick Beverley en février. Les Lakers sont passés de 13e de Conférence à 7e et avec deux victoire de plus, LeBron & Co auraient pu finir à la 4e place synonyme d'avantage du terrain et qualification direct pour les play-offs. En tout cas concernant les Lakers, les arrivées de D'Angelo Russell, Jared Vanderbilt, Malik Beasley et Rui Hachimura ont fait du bien au secteur défensif et à la capacité des Angelinos à écarter les défenses adverses pour créer de l'espace dans la raquette ou pouvoir shooter derrière la ligne à 3 PTS. Ces amélioration ont aussi permis aux Lakers de moins dépendre de LeBron James et à Anthony Davis de prendre plus de responsabilités dans le jeu de l'équipe ce qui est un point positif pour lui et le collectif de Los Angeles. Enfin, pour finir avec la conférence Ouest, parlons des Minnesota Timberwolves qui ont fini à la 8e place et qui ne semblent toujours pas à trouver une solution pour optimiser de façon efficace et durable le talent de Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards et Rudy Gobert. Les Timberwolves, pour rappel, ont échangé 5 choix de 1er Tour de Draft et des assets à Utah pour Rudy Gobert. Cet échange aurait pu être bénéfique pour les Wolves dans le cas où le pivot français se serait bien intégré dans le collectif et dans le jeu de Chris Flinch mais ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Le Français semble perdu à certains moments et l'ambiance dans le roster n'est pas aux beaux fixes (voir Rudy Gobert VS Kyle Anderson). Mais malgré tout cela, les carottes ne sont pas encore cuites pour les Loups : Anthony Edwards est, à titre officieux encore, le nouveau franchise player de cette équipe et KAT en est l'option deux. Même si défensivement ce duo devra s'améliorer pour passer ne serait-ce que le 2nd Tour des Play-offs, l'apport de Gobert est non négligeable et si lui n'est pas en forme, alors la "second unit" pourra le relais. 

Passons désormais à l'Est avec les Chicago Bulls qui ont fait une saison en demi-teinte et surtout marquée par la grosse blessure (encore une fois) de Lonzo Ball qui sera écarté des terrains pour le restant de la saison et une partie de la saison prochaine. Ceci est inquiétant pour les Bulls car cette blessure n'affectera pas seulement la saison en cours mais aussi les saisons à venir. C'est en effet la 3e opération en 14 mois pour Lonzo et cette blessure au genou pourrait signer la fin de sa carrière. Ce qui est d'autant plus inquiétant, c'est le fait que le meneur apportait ses qualités défensives et un bon niveau de playmaking lors des phases offensives. Le fait qu'il ne sera pas présent contre les Raptors peut constituer un handicap de taille pour les Taureaux lors du Play-In et lors des play-offs en cas de qualification. Malgré cela, Zach LaVine et DeMar DeRozan sont toujours présents et pourraient apporter leurs qualités offensives lors de rencontres serrées. Tout n'est pas encore joués mais le handicap que constitue la blessure de Lonzo Ball pourrait avoir raison d'eux lors du Play-In. Plus au nord, le constat n'est pas le même pour les Raptors qui ont fini 9e de la Conférence Est et qui affronteront donc les Chicago Bulls lors du Play-In Tournament. Cette équipe des Raptors pourraient s'avérer être un concurrent sérieux au vue de leur défense qui figure parmi l'élite de la ligue avec le 4e plus faible total de points encaissés par matchs (111,4). Pascal Siakam, Fred VanVleet, Scottie Barnes, Precious Achiuwa, Gary Trent Jr etc... Beaucoup de joueurs plein talent remplissent ce roster et cette profondeur dans l'effectif peut être un facteur déterminant pour sortir du Play-in et disputer les play-offs. Allons du côté d'Atlanta désormais où les Hawks se battrons contre le Heat lors du play-in. Pour ce qui est d'Atlanta, tout peut arriver. Sur un match, ils peuvent battre des équipes comme Cleveland où New York mais aussi perdre face aux Spurs ou contre Detroit. Le talon d'achille de cette équipe est est la défense avec 118,1 points encaissés par matchs ce qui est la 5e pire moyenne sur l'ensemble de la ligue. Ils ont aussi la 9e pire moyenne de points encaissés sur 100 possessions (116,3). En tout cas pour passer Miami lors du Play-In, va falloir que les Hawks jouent plus dur de l'autre côté du terrain. Pour le Heat, le constat est diamétralement opposé : c'est l'attaque qui constitue une faiblesse. En effet, Miami possède la pire moyenne de points marqués par matchs avec 109,5. Elle possède aussi la 6e pire moyenne de pts marqués par matchs sur 100 possessions avec 113. De plus, la "Pace" sur la saison du Heat (autrement dit la moyenne de l'ensemble des possessions d'une équipe sur un match durant la saison régulière) est la 29e de la ligue avec 96,3. Pour résumer, le Heat utilise, durant la saison régulière, une stratégie offensive inefficace et lente. Pour ce côté là du terrain, Miami devra être inspiré pour pouvoir battre les Hawks. Cependant, le secteur où cette équipe pourra faire la différence est la défense. En outre le Heat possède la 2e meilleure défense de la ligue avec une moyenne de 109 points encaissés et la 9e moyenne de points encaissés sur 100 possessions qui est de 113,3. Le Heat pourrait éteindre les Hawks dans un bon soir avec un Bam Adebayo et un Jimmy Butler en forme. Cependant il est là le problème. Pour que le Heat puisse passer le play-in du 1er coup (et donc battre Atlanta), il faut que toutes ces conditions soient réunies au même moment et à l'instant T, les Hawks partent avec plus d'assurance au moment de démarrer le Play-In. 

Avant de passer au Top 3 de chaque conférence, passons en revue les places 6; 5 et 4 qui peuvent être considérées comme des places d'outsiders, de challengers (en opposition au Top 3 qui est considéré comme une place de favori à la victoire lors des finales de conférence). A l'Est on a les Brooklyn Nets en 6e place. Les Nets sont un cas très intéressant à étudier car malgré la perte de leurs deux stars qu'étaient Kyrie Irving et Kevin Durant en février ainsi que Ben Simmons sur blessure (et qui ne va peut-être plus porté le "jersey" des Nets dans un futur proche), la franchise a su rebondir et se créer une petite dynamique afin de rester suffisamment compétitif pour accrocher un ticket direct pour les play-offs même si les Nets ont un bilan négatif (11-13) après le All-Star Game. Mikal Bridges s'est illustré depuis son trade à Brooklyn et est considéré là-bas comme un franchise player au vue des statistiques avec le maillot noir et blanc (26,1 PTS à 47,5% aux tirs, 89,4% aux lancers francs et 37,6% derrière l'arc). Aussi, son apport défensif n'est pas négligeable, de même que des joueurs comme Spencer Dinwiddie, "Nick" Claxton et Cameron Johnson. Pour résumer, les Nets ont su se créer une équipe solide en défense et plus équilibrée. Cependant, contre des équipes comme Philadelphie par exemple, un simple équilibre entre défense et attaque ne sera pas suffisant et pour Brooklyn, le manque de poids offensif dans le roster peut leur porter préjudice. Pour les places 5 et 4, on retrouve respectivement les Knicks et les Cavs qui vont s'affronter lors des play-offs. Pour les Knicks, l'atout principal de l'équipe se situe au niveau de l'efficacité offensive. En effet, malgré le 25e pace de la ligue (97,1), les Knickerbockers ont la 11e attaque de la ligue (116 PTS/M). Le trio Julius Randle, Jalen Brunson et R.J Barrett s'est bien trouvé sur le parquet tout au long de la saison et on su porter l'équipe sur leurs épaules. Défensivement, l'équipe s'est améliorée par rapport à l'an passé et peut inquiéter du monde lors de ces play-offs. Aussi, des joueurs comme Mitchell Robinson, Isaiah Hartenstein, Immanuel Quickley ou Josh Hart peuvent tirer leur épingle du jeu. Côté Cleveland, la 4e Place peut s'avérer déterminante dans la perspective de passer le 1er Tour des play-offs car en cas de Game 7, le match se jouerait à domicile. Dans une confrontation serrée contre New York, chaque joueur devra être bon et jouer de façon impeccable. Offensivement parlant, Cleveland est en retard par rapport à ses concurrents en terme de volume de points (25e pire attaque de la ligue), mais elle peut s'avérer être une arme efficace (9e meilleure moyenne offensive sur 100 possessions) ce qui est un vrai contraste avec la défense qui, elle, s'avère être la meilleure de la ligue que ce soit en volume de points encaissés ou sur 100  possessions (respectivement 106,9 et 110,6). Individuellement aussi, les Hommes de l'o=Ohio ont un avantage sur les New-Yorkais : Donovan Mitchell, Darius Garland, Evan Mobley, Jarett Allen, ce quatuor solide est très complémentaire et peut être encore présent pour plusieurs années à venir. On retrouve aussi dans la 2nd unit, des joueurs comme Isaac Okoro, Caris LeVert ou Ricky Rubio sont présents et peuvent s'avérer être des éléments importants dans le money time. Donc sur le papier, les Cavs ont un avantage contre les Knicks mais les play-offs ont aussi leurs lots de surprises et il ne serait pas absurde de mettre une pièce sur les Hommes de Thibodeau.

Passons du côté Ouest où en 6e place on retrouve les champions en titre, les GSW (Golden State Warriors) qui cette année se sont retrouvés en difficulté plusieurs fois au cours de la saison et des joueurs comme Andrew Wiggins ou Draymond Green ont eu une baisse de forme à certains moment. La défense, qui normalement est un domaine où les Warriors sont très bons, a été le secteur "faible" des Hommes de Steve Kerr (10e pire défense de la ligue) et même l'apport de Gary Payton II après la trade deadline n'a pas réussi à résoudre le problème. En contraste avec cela, l'attaque des Warriors est d'une efficacité sans limite. Ces derniers possèdent la 2nd meilleure attaque de la ligue (118,9 pts/m) ainsi que la 2nd Pace de la ligue. L'attaque sur 100 possessions est aussi très bonne puisqu'elle se classe à la 8e place. En résumé, pour que les Warriors puissent passer plusieurs tours voire défendre leur titre 2022, ils devront être aussi efficace offensivement que lors de la saison régulière et retrouver leur niveau élite en défense. Pour la 5e place, restons en Californie et concentrons nous sur les Clippers qui depuis l'arrivée de Westbrook ont retrouvé un niveau de jeu leur permettant de mettre en difficulté les meilleures équipes de la conférence Ouest (équipes dont les Suns en font partie). La profondeur de banc est toujours présente et la venue d'un meneur de jeu comme Russell fait du bien au roster car l'équipe manquait de joueurs pouvant créer du jeu et distribuer la balle (ce que Russell peut faire). Cependant deux choses pourraient feraient en sorte que les Clippers n'ont pas ce qu'il faut cette saison pour gagner un titre. La première chose est la défense reste toujours un problème car hormis Kawhi Leonard (quand il est sur le terrain) Paul George, cette équipe manque d'un taulier défensif permettant à cette équipe de faire face à des équipes qui offensivement figurent parmi l'élite. La seconde (et peut-être la plus importante) concerne les blessures. En effet, depuis plusieurs saisons déjà, les Clippers figurent parmi les favoris au titre mais échouent à concrétiser leurs chances. Les play-offs 2023 semblent être la dernière chance pour l'équipe de Kawhi, Paul George & Co d'obtenir un titre. Si cette saison s'avère être un échec, alors la reconstruction serait un choix des plus probable pour les Clippers. Enfin concernant les Suns, l'arrivée de Kevin Durant est vu comme un apport de poids pour Phoenix qui n'envisage qu'une chose depuis trois ans maintenant : le titre. C'est peut-être aussi leur dernière chance de gagner un titre à court terme. En effet, CP3 a une dernière chance de s'offrir une bague, qui serait vu comme la consécration d'une carrière des plus remarquable au sein de la ligue. Sur les parquets, l'association de tous ces joueurs donnent une équipe qui défensivement brille (6e meilleure moyenne de la ligue et 7e meilleure moyenne sur 100 possessions). En terme de pace, c'est le contraire avec une Pace équivalente à la 22e de la ligue. la seule chose pouvant entrainer une déception de la part des Suns c'est une blessure d'une ou des cadres. KD et Paul ont une plus grande propension à se blesser que les autres joueurs du roster et cela peut impacter leur chance de titre. 

Pour terminer parlons du top 3 à l'Ouest. Parmi ces trois équipes, une seule se démarque des deux autres : il s'agit des Denver Nuggets. Ces derniers ont mené la Conférence Ouest de la tête et des épaules, du début à la fin. Avec Nikola Jokic en tête d'affiche, l'équipe du Colorado a de quoi allé au bout. Bien sûr, le "Joker" n'est pas tout seul : l'apport de Jamal Murray et de MPJ (Michael Porter Jr) seront déterminant dans la conquête d'un titre. En ayant fini 1er de la Conférence Ouest, les Nuggets auront tout au long des play-offs (en tout cas jusqu'aux Finales NBA) l'avantage du terrain et comme dit précédemment cela peut constituer un avantage de taille dans la perspective d'obtenir le "Saint Graal". Ensuite le 2ème de la Conférence Ouest à savoir les Memphis Grizzlies , peuvent aussi prétendre au titre final. En effet, malgré la perturbations des affaires de Ja Morant en dehors des parquets, cette équipe possède une défense solide menée par "triple J" (Jarrett Jackson Jr) qui figure parmi les favori au titre de "Meilleur défenseur de l'année" (Defensive Player Of the Year pour nos confrères américains). La seule inconnue de cette franchise reste Ja Morant qui est revenu récemment. Si ce dernier parvient à rejouer au même niveau qu'en début de saison, alors cette escouade du Tennessee, peut être une réelle menace lors de ces play-offs. Pour finir, parlons des Sacramento Kings qui sont enfin revenus dans la course au titre après plus de 17 ans d'absence. L'équipe de Mike Brown menée par D'Aaron Fox et Domantas Sabonis propose un jeu offensif mêlant explosivité et efficacité. En effet, les Kings sont la meilleure attaque de la ligue que ce soit en terme de volume de points marqués (120,7) ou sur 100 possessions (119,4). Ces chiffres sont impressionnants et figurent parmi les meilleures moyennes de l'histoire. Cependant, l'efficacité défensive de Sacramento est inversement proportionnelle à son efficacité offensive. En outre, les Kings ont la 6e pire défense de la ligue (118,1 Pts/m 116,8 Pts/m sur 100 possessions). Ce déséquilibre peut-être préjudiciable car pour que les Kings puisse sortir de l'Ouest, ils devront se montrer efficace en attaque et en défense tout au long des play-offs ce que peu d'équipes ont su faire ces dernières années.  Pour ce qui est de l'Est, que ça soit Boston, Philadelphie ou Milwaukee, ces trois équipes figurent parmi les favoris au titre et nous pensons que c'est l'une des trois qui sortira de l'Est et deviendra championne. Boston figure dans le top 5 des meilleures attaques et des meilleures défense de la ligue. Les Sixers ont la 3e meilleure défense de la ligue et la 4e meilleure attaque sur 100 possessions. Quant à Milwaukee, ils possèdent la 4e meilleure défense sur 100 possessions ainsi que deux joueurs parmi les favoris pour le titre de DPOY : Brook Lopez et Giannis Antetokounmpo.

Pour nous, l'équipe qui deviendra championne NBA en 2023 sera celle ayant su allier efficacité offensive et défensive tout en exploitant les faiblesses de l'équipe adverse. Pour faire, la meilleure équipe en 2023 sera celle pratiquant le jeu le plus efficace sur le parquets lors des play-offs.

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