NBA PLAYOFFS 2023 : Demi-finales de Conférence

L'image ci-contre montre tout ce qu'il faut savoir sur les playoffs de cette année : imprévisibles et qualitatifs. Les équipes qui ont réussies à se qualifier pour les Finales de Conférence font maintenant parties des favoris pour le titre final.

Sans plus tarder regardons quelles sont les franchises qui se sont hissées jusqu'aux Finales de Conférence ?

 

OUEST :

- Denver Nuggets V Phoenix Suns (4-2) : Gros choc dans la conférence Ouest entre les Nuggets de Nikola Jokic et les Suns de Kevin Durant et ce sont ces derniers qui devront s'incliner en six matchs. Les facteurs qui ont joué en faveurs du double MVP serbe sont d'une part le jeu splendide que son équipe pratique et qui permet de le mettre dans les meilleurs conditions qui soit pour exploiter son potentiel et d'une autre part les efforts défensifs des Nuggets qui ont su élever leur niveau dans ce domaine. Aussi, le porte-étendard des joueurs du Colorado a pris feu lors de cette série : en moyenne, le serbe tournait a 34,5 PTS, 13,2 RBDS et 10,3 PDS. Pour rappel, il faut remonter à Wilt Chamberlain pour retrouver un joueur tournant en triple double sur plusieurs matchs de Playoffs. Autrement dit : c'est historique. Cependant pour la bande à Kevin Durant, la chanson s'annonce plus sombre : que fera-t-il l'an prochain ? Restera-t-il aux Suns ? Qu'adviendra-t-il de Chris Paul et DeAndre Ayton ? Monty Williams est aussi annoncé sur la sellette et on ne connaît toujours pas le nom de son successeur. Les Suns sont en pleine tempête et il faudra du temps avant de les revoir au même niveau que lors de cette fin de saison ou lors des playoffs 2021. Quant aux Nuggets, avec la confirmation qu'ils ne sont pas présent pour faire de la figuration, nous pensons qu'ils font parti des équipes les mieux armées pour décrocher le titre final.

 

- Golden State Warriors V Los Angeles Lakers (2-4) : Autre choc, autre rivalité et scénario improbable. Voilà comment on pourrait résumé cette série entre les Lakers et les GSW et plus particulièrement entre LeBron James et Stephen Curry. Cette série avait un goût de "Last Dance" entre ces deux joueurs qui auront fait et font toujours vibrer une génération entière ayant connu la NBA dans les années 2010 voire un peu avant. Pour en revenir à cette série, le "Chef" a connu une série en dent de scie car malgré ses 26,7 points, 7,5 passes décisives et 5,5 rebonds, son efficacité aux tirs n'est que de 43,9%, et celle à 3 points de 34,3% ce qui semble loin de ses standards habituels (même si lors du Game 2 et 4 il s'est montré impactant). Quant à LBJ, au niveau statistique ses chiffres sont similaires à ceux de Stephen (24,7 points, 8,8 rebonds et 5,5 passes décisives), son efficacité aux tirs est, quant à elle, légèrement meilleure (49,5% aux tirs, 33,3% à 3 points) notamment lors du dernier match (où le "King" compile près de 30 points, 9 rebonds et 9 passes décisives à....71% aux tirs, 66,7% derrière l'arc). Enfin, si l'on prend un point de vue global sur l'ensemble des rencontres, on remarque que LBJ n'est pas le seul artisan de cette victoire : Anthony Davis, D'Angelo Russell, Austin Reaves et etc... ont permis aux Lakers de triompher et de prendre le meilleur sur un collectif bien huilé comme celui des Warriors. Ils ont su aussi appuyer sur un point faible des Warriors qui est leur jeu intérieur car même si Kevon Looney a été important pour les Warriors durant leur parcours lors de la postseason au même titre que Draymond Green, on remarque pour le dernier il n'est plus aussi athlétique qu'auparavant et qu'un autre Ailier Fort pouvant le suppléer devient une option de plus en plus nécessaire. Pour Kevon, il a montré une belle abnégation lors de la série contre les Kings et il a su apporter une option supplémentaire à ces Warriors qui manque de jeu à l'intérieur. Cependant contre un joueur du calibre d'Anthony Davis, il a montré des limites et la question de ramener à San Francisco un autre pivot de plus grand calibre se pose de plus en plus malgré les performances encourageantes de Kevon. Maintenant il faut remédier à la question liée à l'équilibre de l'effectif dans le cas où ses joueurs viendront et s'ils sont compatibles au système que Steve Kerr et plus largement la franchise a su cultiver durant de longues années. Quant aux pensionnaire de Los Angeles personne ne les imaginait capable de se qualifier pour les Finales de Conférence au mois de février : le board a réalisé de bons trades pour ajuster l'équipe et les performances sont là. Les bonnes personnes ont été ajoutées à l'effectif et les Lakers peuvent désormais envisager la construction d'un effectif bien plus solide pour les playoffs qui arrivent l'an prochain.

 

EST : 

- Miami Heat V New York Knicks (4-1) : Cette confrontation entre outsiders a montré de belles choses et surtout que l'on pouvait compter sur deux facteurs en particulier : le fait que les Knicks sont sur les bons rails après les avoir quitté il y a un bon moment déjà et le fait que Jimmy "Buckets" Butler est un joueur incroyable surtout lors de la postseason. Commençons par le fait n°1. En effet, Tom Thibodeau et ses soldats, après avoir éliminé les Cavs de Donovan Mitchell & Cie sont allés se frotter les dents contre Jimmy & Co. Malgré de bonnes séquences de jeu et une volonté forte de revenir dans la série, les New-Yorkais s'inclinent et rentrent en vacances. Pour Jalen Brunson, R.J Barrett et Julius Randle cet échec à atteindre les Finales de Conférence ne représente pas un échec sur l'ensemble de la saison au contraire : les Knicks ont fini la saison 2021-2022 de NBA à la 11e place de la Conférence Est synonyme de non-qualification pour le play-In. En partant de là où ils ont commencé la saison 2022-2023, peu de personnes (pas même les fans) n'aurait prédit que les Knickerbockers finiraient 5e de la Conférence Est avec 47V dans la besace et en allant jusqu'en Demi-finale de la Conférence Est. L'équipe a montré durant la saison entière des signes positifs comme une défense efficace et pouvant s'adapter face à de nombreux adversaire et un attaque bien plus cohérente et organisée autour du noyau Brunson-Barrett-Randle qui s'est montré performant, complémentaire et solide. L'équipe peut aussi compter sur Immanuel Quickley très efficace en sortie de banc (au point de candidater pour le titre de meilleur 6e homme de la ligue) avec l'apport de roles players tels que Isaiah Hartenstein et Quentin Grimes par exemple. Cependant, à ce stade de la compétition, ces apports ainsi que les atouts dont les Knicks utilisaient pleinement ne sont plus efficaces. Ainsi passons au fait n°2, qui est que les Knicks ont butté sur une équipe de Miami qui a joué l'une de ses meilleures partitions avec comme co-chef d'orchestre un Jimmy Butler des grands soirs. Avec un bilan statistique de 24,6 points, 7,2 rebonds et 6 passes décisives ce dernier a rendu les progrès de New York contestables et surtout insignifiants. En effet, les Knicks n'ont pas trouvé de solutions face à Jimmy "Buckets" et à son équipe de guerriers dirigé par un autre homme dont on perçoit l'influence mais qui pourtant ne joue pas une seule minute lors de cette série : c'est bien entendu Erik Spoelstra. Ce coach est en train de prouver qu'il fait parti de ce qui se fait de mieux en terme de coaching dans l'histoire de la Grande Ligue. Avec 2 titres de champion, 5 titres de champion de la Conférence Est et 7 apparitions lors des Finales de Conférence (en comptant celle acquise contre les Knicks en 2023), Spoelstra a su se faire un nom dans la Ligue mais le chemin vers le titre n'est pas de tous repos de par l'adversaire que lui et son Heat vont affronter.

 

- Philadelphia 76ers V Boston Celtics (3-4) : en parlant de retournement de situations, de scénarios improbables et de matchs qualitatifs, nous pouvions aussi faire référence à cette série entre les Sixers et les Celtics. D'un côté "Phily" rêve de titre et de vaincre le "signe indien" en franchissant ce cap des Demi-Finales de Conférence et ainsi se permettre de croire sérieusement en ses chances de titre NBA. Menée par un Joël Embiid de gala lors de la saison régulière, fraichement couronné de son titre de MVP et par un James Harden semblant avoir retrouvé des couleurs au sein d'une franchise qui est mieux armée et plus compétitive quant à la quête d'une bague de champion, la franchise espère voir son rêve devenir réalité. Ajoutons à cela un coaching efficace de la part de Doc Rivers lors de la saison régulière, l'apport de joueurs tels que Tyrese Maxey et l'expérience de Harden, P.J Tucker ainsi qu'un banc composé de role player pouvant impacter le jeu et on obtient une équipe capable de gagner le titre. Seulement la réalité de la postseason est bien plus cruelle et dure à cet égard. En effet, malgré des performances en saison régulière qui auraient pu faire la différence lors de cette série, Joël Embiid n'a pas eu le même impact lors des demi-finales de Conférence ce qui a, en partie, fait que les Sixers ont "choke" leur avance pré Game 6 (3-2). Mais ce qu'il faut se dire désormais c'est que la bande à Jojo, ainsi que le front office, vont devoir se concentrer sur la prochaine saison car il se peut qu'il y ait de gros changements à venir du côté de "la ville de l'amour fraternel". De l'autre côté, les Celtics ont un bon momentum : ils ont fracassé les Hawks lors du 1er Tour et maintenant ils viennent de se défaire d'un des favoris au titre ainsi que de revenir d'un scénario catastrophe. Pour Joe Mazzulla, c'est un bon point car lui et son équipe ont su gérer la pression pesante qu'ils avaient lors des Game 6 & 7. C'est gage d'un mental fort et d'un progression pour lui en tant que Head Coach. Maintenant, à lui et ses hommes de savoir "surfer sur la vague" afin de pouvoir faire le même parcours que son prédécesseur à savoir atteindre les Finals NBA. 

Ainsi se termine le résumé des matchs comptant pour les demi-finales de Conférence. Maintenant place aux Finales de Conférence qui, pourront s'avérer être des matchs d'anthologie avec d'un côté un affrontement Nuggets-Lakers pouvant nous réserver de grosses surprises et de l'autre côté une bataille Heat-Celtics qui sonne comme un déjà-vu car les deux équipes s'étaient affrontées au même moment de la compétition l'an passé. En tout cas, place aux artistes pour la conclusion des finales de chaque conférences. 

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